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Soigner sa dépendance à l’alcool avant sa grossesse

Pour lutter contre les risques de l’alcoolisation foetale, la 6ème édition du SAFTHON propose pendant tout le mois de septembre près de 70 événements de sensibilisation dans toute l’île de La Réunion. Une occasion pour nous de rappeler le rôle des assurances dans la prise en charge des cures de désintoxication chez les femmes et les hommes. 

Le Syndrome de l’Alcoolisation Fœtal 

Malgré des chiffres encourageants, le Safthon vient rappeler l’importance de la lutte contre les dégâts de l’alcool, surtout chez les femmes enceintes. 

Le Syndrome de l’alcoolisation Fœtal (SAF) est ainsi la conséquence la plus sévère de la consommation d’alcool pendant la grossesse. A la clef : retard psychomoteur, retard de croissance, malformations du visage et troubles cognitifs majeurs pouvant aller jusqu’à une déficience intellectuelle. 

Rappelons que l’éthanol traverse facilement la barrière du placenta. Cela explique pourquoi on trouve souvent des concentrations d’alcool chez le fœtus supérieures à celles mesurées chez la mère. En effet le système fœtal élimine mal l’alcool. 

Et on n’a jamais mis en évidence de seuil en dessous duquel il n’y a aucun risque. « 0 alcool pendant la grossesse » est donc la seule recommandation possible. 

Dans cette lutte contre la banalisation de l’alcool, le Safthon fait bouger les choses : « Seulement 7 % des Réunionnaises déclarent continuer à consommer de l’alcool durant leur grossesse, contre une moyenne nationale de 27 % » déclare le docteur Denis Lamblin, président du Safthon à La Réunion. 

Pour lui, il s’agit d’un signal fort pour le droit des enfants. Les Réunionnais semblent donc avoir compris le message en abandonnant cette habitude toxique qui empoisonne la vie des familles. 

Femme enceinte

Prévention et information 

Pour le Safthon, les choses sont claires : « Il faut arrêter de culpabiliser les femmes enceintes qui consomment de l’alcool pendant leur grossesse. Elles ont très souvent besoin d’une oreille attentive et d’aide ». 

Le problème est que près d’un Français sur 2 ne connaît pas le SAF. C’est pourtant la première cause de handicap mental d’origine non génétique. C’est aussi la première cause évitable de troubles du neurodéveloppement. Et il faut savoir qu’aujourd’hui près de 17 000 Réunionnais vivent avec ces troubles. 

D’où l’importance de la prévention et de l’information. C’est pourquoi la sensibilisation des jeunes et du public en général est au cœur de cette 6ème édition du Safthon. 

Et cette prévention doit sans doute se faire essentiellement sur la problématique de l’alcool. D’après des travaux récents, l’exposition à l’alcool pendant l’adolescence, voire in utero, augmente le risque de tomber dans la dépendance. 

D’une façon générale, commencer à consommer de l’alcool dès l’âge de 11-12 ans multiplie par dix le risque de devenir dépendant, en comparaison d’une initiation vers 18 ans. Et en ce qui concerne le binge drinking à l’adolescence, il multiplie par 3 le risque de devenir dépendant à l’alcool. 

Pour en savoir plus, nous vous conseillons la lecture de l’étude de l’Inserm : « Alcool et santé : lutter contre un fardeau à multiples visages ». 

Les cures de désintoxication 

L’alcool reste la deuxième cause de mortalité prématurée en France. C’est aussi une des toutes premières causes d’hospitalisation. En 2012, on dénombrait plus de 580 000 séjours hospitaliers en France suite à une consommation problématique d’alcool. 

Ainsi, en France, près d’un quart des adultes consomment toujours de l’alcool au-delà des repères préconisés. Pour les amener à réduire leur consommation, il faut d’abord pouvoir les repérer avant l’apparition d’une dépendance. 

En effet, après, il est nécessaire de soigner cette dépendance. Qu’elle soit à l’alcool, à la drogue ou au jeu, un accompagnement thérapeutique et psychologique est alors indispensable. L'objectif est de ce fait simple : provoquer un changement de comportement. 

Cette période de sevrage peut se faire dans un centre de soins spécialisé ou avec un séjour complet à l’hôpital. Le sevrage dit « ambulatoire », lui, se fait à domicile, chez la personne dépendante, ou en hospitalisation de jour. 

Quelle prise en charge pour une cure de « désintox » ? 

Si la cure se passe dans un service de soins spécialisé d’un établissement de santé, l’Assurance maladie rembourse 80 % des dépenses. La prise en charge est donc la même que pour toute hospitalisation en établissement public ou en clinique privée conventionnée. 

Quant à votre mutuelle, elle va prendre en charge cette cure si cette garantie est inscrite dans votre contrat d’assurance. En fonction des clauses de ce contrat, la prise en charge du séjour peut être totale ou partielle. 

Les limites de garantie peuvent s’appliquer aux plafonds d’indemnisation ou aux types de soins pris en charge. Ainsi seul l'hébergement peut être remboursé, ou également médicaments, séances de suivi psychologique, etc. Pensez à également regarder le nombre de jours couverts par la garantie

Le mieux est d’utiliser un comparateur d’assurance comme celui de comparanoo.re. Pour vous aider à vérifier les garanties de votre mutuelle, le Groupe Gesco Assurances et ses conseillers sont à votre disposition gratuitement. 

Vous pouvez les contacter par téléphone ou directement dans l’une de ses trois agences de La Réunion, à Saint-Paul, Saint-Denis ou Saint-Pierre. 

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