À La Réunion, vous êtes plus de 120 000 femmes à être directement concernées par la campagne de dépistage du cancer du sein.. Détecté à un stade précoce, ce cancer peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10. Pourquoi prendre le risque ?
Octobre rose, pour lutter contre le cancer du sein
300 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année à La Réunion. Comme en métropole, c’est le cancer le plus fréquemment détecté chez la femme.
D’où la campagne Octobre rose. Comme chaque année, son objet est d’informer, sensibiliser et inciter les femmes de 50 à 74 ans à participer à un dépistage du cancer du sein. C’est en effet dans cette tranche d’âge qu’on rencontre 80 % des cas de ce cancer.
Pourtant, le taux de participation à ce dépistage ne dépasse pas 45 % sur l’île. Pour le Dr Raphaëlle Hoarau, présidente du Centre régional de coordination du dépistage des cancers (CRCDC) à La Réunion, c’est un chiffre encore insuffisant. Elle déplore le nombre trop important de cancers du sein diagnostiqués à un stade avancé.
Rappelons que, diagnostiqué tôt, ce cancer se guérit dans plus de 90 % des cas. Et il est alors possible d’éviter des traitements lourds ou mutilants.
C’est pourquoi, tous les 2 ans, chaque femme âgée de 50 ans à 74 ans reçoit, au mois d’octobre, une invitation à réaliser un dépistage du cancer du sein. Cet examen est gratuit, car entièrement pris en charge par l’Assurance maladie.
Ce dépistage comprend un examen clinique des seins et une mammographie, c’est-à-dire un examen radiologique. C’est facile, rapide et sans douleur.
Mais cela ne doit pas empêcher les femmes de se palper les seins régulièrement, après leurs règles, pour détecter une boule suspecte. De même, elles doivent se faire dépister chaque année chez leur médecin traitant, leur gynécologue ou une sage-femme. « Combien de femmes sont arrivées en disant j’ai senti quelque chose, et ça les a sauvées », souligne le Dr Hoarau.
Les symptômes du cancer du sein
Au début le cancer du sein ne présente aucun symptôme. D’où l’importance d’un dépistage régulier à partir de la puberté. Puis différents symptômes apparaissent, suivant l’avancement du cancer.
Précisons ici que le cancer du sein se caractérise par une croissance incontrôlée de cellules mammaires anormales. Les cellules mammaires cancéreuses apparaissent dans les canaux qui produisent le lait. En se propageant au tissu mammaire voisin, elles provoquent l’apparition de tumeurs, ou de masses plus ou moins épaisses.
Sans traitement, ces tumeurs peuvent poursuivre leur propagation dans l’organisme sous forme de métastases, potentiellement mortelles.
L’apparition de masses souvent indolores fait partie des symptômes potentiels d’un cancer du sein. Parmi les autres signes détectables, on peut trouver :
· des rougeurs ou un changement cutané comme une peau d’oranger ;
· un changement de taille, ou de forme du sein ;
· une modification de l’apparence de l’aréole, qui entoure le mamelon ;
· un écoulement du mamelon anormal, voire sanglant…
En cas d’apparition d’une masse anormale dans le sein, il est souhaitable de rapidement consulter un médecin. Rappelons que le traitement de ces masses est plus efficace lorsqu’elles sont de petite taille, donc avant leur extension aux ganglions lymphatiques autour, notamment sous le bras.
Une fois de plus, il est essentiel de souligner l’importance d’un dépistage précoce. Pris au début, un traitement par radiothérapie et médicaments peut permettre d’éviter une intervention chirurgicale et de rester dans le cadre de soins ambulatoires.
Mais plus le cancer du sein est avancé, plus il doit être traité par chimiothérapie, pour éviter toute propagation. Plus tard une intervention chirurgicale peut être nécessaire, soit pour éliminer uniquement le tissu cancéreux, soit pour effectuer une mastectomie, c’est-à-dire une ablation du sein.
C’est en fonction de l’état d’avancement du cancer qu’on détermine le meilleur traitement.
Les facteurs de risques connus
Avec près de 80 % des cancers du sein qui se développent après 50 ans, l’âge est, sans aucun doute, un des facteurs déterminants dans la nécessité de réaliser un dépistage. Les 50-74 ans sont d’ailleurs la cible principale d’Octobre rose.
Ensuite le mode de vie a une influence certaine et peut favoriser l’apparition de ce type de cancer. Ne pas fumer, surveiller son poids, limiter sa consommation d’alcool, ou encore pratiquer une activité physique régulière sont autant de comportements bénéfiques pour rester en bonne santé.
Enfin certains antécédents personnels ou familiaux doivent être signalés à votre médecin ou votre gynécologue. Ainsi des antécédents de cancers, personnels ou familiaux, que ce soit d’un ovaire ou du sein, provoquent un risque plus élevé de cancer du sein. On parle parfois de prédisposition génétique transmise d’une génération à l’autre.
De même pour certains traitements hormonaux de la ménopause ou une exposition à des radiations médicales avant 30 ans.
Pour en savoir plus, nous vous conseillons de lire « Le dépistage des cancers du sein », un livret d’informations pratiques à télécharger. Et vous pouvez également vous renseigner sur le site https://www.cancerdusein.org/ .
N’oubliez pas les courses organisées par Odyssea à La Réunion pour récolter des fonds pour la recherche contre le cancer du sein. Elles ont lieu les 5 et 6 novembre, dans la forêt domaniale de l’Etang-Salé. Renseignements et inscriptions ici.
Le Groupe Gesco Assurances, courtier en assurances responsable, s’associe à la campagne de dépistage du cancer du sein, Octobre rose, à La Réunion.