Entre les hausses du tarif des consultations et celles des dépenses de santé, les mutuelles peinent à limiter l’augmentation de leurs primes d’assurance. Pourtant, leur rôle est essentiel dans le maintien de la population en bonne santé.
La hausse des consultations
La nouvelle convention médicale est le résultat de longues négociations entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance Maladie. Elle va rentrer en application en décembre prochain.
Elle acte plusieurs mesures, dont une augmentation de la consultation de base chez un médecin généraliste. Son tarif passera ainsi de 26,50 euros à 30 euros.
Certains spécialistes obtiennent également une hausse de leur rémunération. Ainsi, les psychiatres, les gériatres et les gynécologues médicaux voient leurs consultations augmenter à 55 euros.
Pour en savoir plus : « L’essentiel de la nouvelle convention entre les médecins et l’Assurance-maladie : nouveaux tarifs et nouvelles mesures pour l’accès aux soins ».
Globalement, cela ne devrait pas changer beaucoup pour la majorité des assurés. En effet, les mutuelles devraient prendre en charge la part non remboursée par la Sécurité sociale.
Vers une possible augmentation des primes
Rappelons d’abord que les mutuelles sont des sociétés de personnes à but non-lucratif dont la solidarité est le fondement. Conformément au Code de la Mutualité, elles ne peuvent pas faire de bénéfices.
Mais, à l’inverse, elles ne peuvent pas non plus être déficitaires. Donc si leurs dépenses augmentent de trop, elles sont dans l’obligation d’augmenter leurs tarifs pour compenser. Voir notre article : « Les mutuelles santé au service des assurés ».
C’est pourquoi certains craignent que la hausse du tarif des consultations chez les médecins entraîne de facto un relèvement des cotisations des complémentaires santé.
D’autant que la hausse des dépenses de soins en 2023 est estimée à 4,8 %. Et cette inflation sanitaire devrait se poursuivre en 2024, le gouvernement continuant à transférer régulièrement vers le privé des prises en charge de l’Assurance Maladie. Conséquence : pour réduire la dépense publique de la Sécurité sociale, c’est l’usager, via sa mutuelle, qui règle la facture.
Si on ajoute à cela, le vieillissement de la population et l’augmentation des affections de longue durée, on a tous les ingrédients d’une hausse inévitable des primes d’assurance santé.
Sans parler du réchauffement climatique et des catastrophes naturelles à répétition qui les obligent à racler le fond de leurs réserves.
Pourquoi renoncer à se soigner ?
Le problème est que l’ambiance n’est pas vraiment au beau fixe. De nombreux foyers modestes rencontrent des difficultés au quotidien à boucler leurs fins de mois.
On estime à 70 % la part de la population française qui a déjà dû renoncer ou reporter des soins.
A ces difficultés financières, s’ajoute le manque de disponibilité des médecins, voire leur absence dans les déserts médicaux. Sans parler des délais d’attente trop longs, style plusieurs mois pour un spécialiste.
Autant de raisons qui expliquent également le recours aux urgences dans les hôpitaux, même sans urgence médicale, et n’arrangent pas l’état de la santé en France.
Pour s’accommoder de cette situation, ce sont les soins dentaires qui sont reportés en premier, suivis par le changement de lunettes, les bilans complets de santé ou les consultations chez le cardiologue… Des reports potentiellement dangereux chez les retraités, qui subissent souvent le plus les hausses de cotisations aux mutuelles.
Bien choisir son assurance santé
De nos jours, la mutuelle est une obligation. Difficile d’imaginer pouvoir se soigner avec les restes à charge de l’Assurance Maladie. Mais ces augmentations de primes à répétition nous obligent à mieux choisir son assurance santé. Il est donc impératif de maîtriser son budget santé.
Pour cela, une seule solution : remettre à plat régulièrement ses besoins en matière de santé. Cela concerne toute la famille.
Et puisqu’il est possible de changer de complémentaire santé à tout moment, autant en profiter pour vérifier la pertinence de votre contrat santé en cours.
Certes, de nombreux assureurs devraient améliorer la lisibilité de leurs devis d’assurance santé. Tout le monde n’est pas juriste ou n’a pas une loupe pour lire les clauses en corps 6 !
De même, pour éviter de perdre des assurés, les assureurs séduiraient certainement en affinant leurs offres et en augmentant le choix des options. Pourquoi payer pour un risque qui n’existe plus ?
Les forfaits fourre-tout ne sont sans aucun doute plus d’actualité, réalité du pouvoir d’achat oblige. Certains prédisent même le début d’une ère de contrats à la carte.
Le rôle de premier plan des comparateurs
Ce qui est sûr, c’est que les assurés vont devoir comparer pour dénicher l’assureur qui répond le plus précisément à leurs besoins. On parle de celui qui ne masquera pas dans un forfait des garanties qui leur sont inutiles.
C’est la raison pour laquelle nous avons monté en 1976 le Groupe Gesco Assurances et son comparateur de mutuelles.
C’est un moyen simple et gratuit d’obtenir un devis d’assurance répondant au plus près à vos besoins. De plus, nos conseillers à votre disposition dans nos trois agences de La Réunion sont parfaitement compétents pour répondre à toutes vos questions.
En tant que courtier indépendant, notre philosophie est de vous offrir un outil de proximité pour comparer librement les offres du marché. Vous aurez alors tous les éléments en main pour choisir assurément le contrat personnalisé dont vous avez toujours rêvé.