La première édition du Carnet de santé de la France présente la vision globale des assurés sociaux sur notre système de protection sociale. 8 Français sur 10 se déclarent ainsi inquiets de l’avenir de la protection sociale. Cet état des lieux réalisé par la Mutualité Française met en parallèle la perception des Français et la réalité. Ses propositions sur l’accès à la complémentaire santé et la prévention apportent ainsi une vision globale utile à la nécessaire réforme structurelle de notre protection sociale.
La protection sociale ne répond plus
L’examen du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) approche. La Mutualité Française apporte, avec son Carnet de santé, un éclairage utile sur la situation actuelle de notre modèle de santé et de protection sociale.
Le gouvernement propose des mesures d’économie de court terme. En face, la pénurie de l’offre de soins et l’augmentation des renoncements aux soins sont là. Cela prouve que notre système de protection sociale ne répond plus à ses objectifs.
Entre le développement des maladies chroniques, le coût croissant de la dépendance lourde et les effets du réchauffement climatique, nous devons donc changer de méthode. La Mutualité Française propose, à cette fin, une approche globale, sur le long terme. Son objectif est le développement d’une culture de la prévention et une réforme structurelle de notre protection sociale.
Cette contribution au débat doit aider le PLFSS 2024 à intégrer, avec l’aide de toutes les parties prenantes, les mesures indispensables pour garantir un accès effectif aux soins et une protection sociale tout au long de sa vie.
Perception et réalité de l’accès aux soins
Première thématique de ce Carnet de santé de la France : « l’accès aux soins ». Il présente ce que pensent les Français de notre système de santé, et notamment leur inquiétude.
En effet, plus de 8 Français sur 10 sont inquiets de l’avenir de la protection sociale. Et quatre personnes sur 10 sont même « très inquiètes ». Les enjeux autour du système de santé sont ainsi en 4ème position des préoccupations des Français. Ils viennent après le pouvoir d’achat, l’inflation et la transition écologique.
Autre sujet d’inquiétude : 40 % des Français estiment difficile d’obtenir aujourd’hui un rendez-vous rapide avec un médecin généraliste. A noter qu’ils étaient seulement 22 % il y a 5 ans.
Et 49 % des Français déclarent avoir déjà renoncé à des soins de santé, à cause du délai pour obtenir un rendez-vous. Concrètement 1,6 million de Français renonce chaque année à des soins médicaux.
Ces difficultés s’expliquent par la réalité : 87 % de la population vit dans un désert médical. Conclusion : 10 % de la population n’a pas de médecin traitant, dont 714 000 en Affection de longue durée.
Cela explique sans doute pourquoi les passages aux urgences ont doublé en 25 ans, atteignant 21,2 millions en 2019.
Conséquence : les Français sont ainsi majoritaires (56%) à estimer que seul un nombre limité de personnes aura accès, à l’avenir, à des soins de qualité.
Heureusement, plus de 95 % des Français sont couverts par une complémentaire santé. Et, dans le cadre du 100 % santé, plus de 10 millions de personnes ont bénéficié d’un équipement sans reste à charge.
Ce reste à charge pour les ménages représente aujourd’hui en moyenne 7 % après la prise en charge par l’Assurance maladie et la complémentaire santé. Mais 75 % des Français pensent qu’il va augmenter.
Télécharger l’intégralité de ce premier Carnet de santé de la France.
Des propositions pour le PLFSS 2024
Présenté en conseil des ministres fin septembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale focalise chaque année les débats sur l’avenir de notre protection sociale.
A cette occasion, la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) « souhaite contribuer au débat public sur les nécessaires transformations du système de santé et de protection sociale», selon les mots de son président Eric Chenut.
Rappelons que la Mutualité Française regroupe la majorité des mutuelles santé en France, avec près de 38 millions de personnes adhérentes.
Au cœur de ces propositions, l’approche préventive de la santé fait partie des évidences. Mieux vaut prévenir que guérir, se plaît-on à dire. Mais encore faut-il le concrétiser.
L’exemple des thérapies non-médicamenteuses comme l’activité physique a montré son efficacité en cas d’obésité, de diabète de type 2 ou d’hypertension artérielle.
L’accès à la complémentaire santé doit également être facilité, notamment pour les retraités. Ces derniers font partie des personnes ne bénéficiant d’aucune aide fiscale ou sociale pour leur contrat de mutuelle.
Ensuite, il faut répondre à la raréfaction du temps médical et au développement des maladies chroniques. La Mutualité Française propose, à ce propos, la création d’une « équipe de soins traitante ».
Choisie par le patient, elle serait ainsi constituée d’un médecin, d’un assistant médical, d’un infirmier et d’un pharmacien. Cette équipe allégerait, en ce domaine, la charge des médecins traitants et limiterait le renoncement aux soins.
Ces quelques exemples n'empêchent pas un véritable débat public sur une réforme plus structurelle de notre système de protection sociale.
En attendant, nos conseillers du Groupe Gesco Assurances sont là pour vous aider à trouver la meilleure complémentaire santé.