Trop souvent considérée comme un « permis de vivre en situation dangereuse », l’assurance est confrontée à un coût croissant des aléas naturels. Avec l’aggravation des catastrophes et l’accélération de la fréquence des sinistres, le dérèglement climatique impose une mutation à marche forcée du monde. Prévention et culture du risque naturel doivent nous aider à tous y faire face.
Les 6 « points de bascule de risque » définis par l’ONU
Le 12 décembre 2023 se tient la COP 28, la Conférence des Nations Unis sur les changements climatiques. C'est le moment qu'a choisi l’Université des Nations Unis pour publier son rapport 2023. Il met en garde contre six menaces de risques majeurs. Ces « points de bascule » définissent les limites au-delà desquelles nos systèmes de survie pourraient risquer de ne plus fonctionner.
Zita Sebesvari est l'auteure principale du rapport. Elle déclare : « En abîmant la nature et la biodiversité, en polluant à la fois la Terre et l’espace, nous nous dirigeons dangereusement vers de multiples points de bascule de risques, qui pourraient détruire les systèmes dont notre vie dépend ».
Pour lire le rapport complet : « The 2023 Interconnected Disaster Risks report ».
Parmi les risques que l’on connaît déjà, il y a la fonte des glaciers qui met en péril notre approvisionnement en eau. Il y a aussi la disparition de milliers d’espèces animales, bouleversant l’équilibre fragile de nos écosystèmes.
Mais ce rapport parle également d’autres risques, moins souvent cités. C'est le cas de l’accumulation des débris dans l’espace, qui menacent de provoquer des collisions en chaîne. En rendant l’orbite terrestre inutilisable pour nos satellites, elle réduirait quasiment à néant les prévisions météorologiques. Or, nous en avons besoin pour nous alerter sur les catastrophes météo.
L’épuisement des eaux souterraines est également défini comme un point de bascule. Ces eaux, majoritairement utilisées par l’agriculture, permettent de compenser le manque d’eau lors de sécheresses de plus en plus fréquentes. Le rapport cite l’Inde, proche du point de bascule, ou l’Arabie saoudite où les puits sont déjà à sec.
Enfin, parmi ces six »points de bascule interconnectés, se trouve l’« incertitude assurantielle ».
Des zones à risques « non-assurables » en hausse exponentielle
Sécheresse, inondations, tempêtes, submersions marines, canicules font aujourd’hui partie des événements climatiques extrêmes reconnus comme conséquences du réchauffement. Étude après étude, les assureurs confirme que le coût des aléas naturels va continuer de doubler tous les 30 ans.
En 2022, on estime que les pertes économiques mondiales provoquées par des catastrophes météorologiques se sont élevées à 313 milliards de dollars.
Or, le prix de l’assurance est calculé en fonction de la probabilité des pertes venant des dommages causés par un sinistre. Conséquence : dans plusieurs zones ayant connu des sinistres liés à des événements climatiques extrêmes, les propriétaires ont dû subir, depuis 2015, une hausse de 57 % des tarifs d’assurance.
C’est pourquoi certaines compagnies commencent à modifier à la baisse le niveau des dommages couverts. D’autres préfèrent même se retirer de certains marchés. Et de nombreuses zones à risques deviennent des zones « non-assurables », face à l’impossibilité de pouvoir proposer des assurances à un coût raisonnable.
Et c’est déjà une réalité. En Normandie, le syndicat intercommunal Ter’Bessin a perdu son assurance. Elle refuse de couvrir la collectivité pour le risque de submersion marine, conséquence de l’élévation du niveau de la mer.
Pour le maire d’Asnelles, 600 habitants, membre du syndicat : sans assurance, ce n’est pas possible. La tempête Xynthia a engendré des travaux de réfection de la digue d’un million. Le budget total de la commune est de 1,2 million ! 300 résidences sur le trait de côte sont menacées et elles sont désormais sur un espace déclaré zone rouge inconstructible. Mais les habitants refusent de partir.
Dans de nombreux endroits, ces propriétaires de maisons « les pieds dans l’eau » risquent de déchanter quand ils auront réellement les pieds dans l’eau de plus en plus souvent.
La Réunion, une région très exposée aux risques naturels
De par sa situation géographique et sa nature géologique, l’île de La Réunion fait partie des régions françaises les plus exposées aux risques naturels.
Cyclones, volcan, glissements de terrains, inondations, submersions marines, séisme sont ainsi des aléas naturels exposant l’île et ses habitants à de nombreux risques.
Voir à ce sujet notre article « La Réunion face au risque inondation ».
Malgré ces dangers, seuls 68 % des ménages réunionnais sont couverts par une assurance habitation pour leur résidence principale, contre 97 % en métropole.
Pour éviter de tout perdre du jour au lendemain, nous vous conseillons de vérifier que vous êtes à jour de cotisation pour votre assurance habitation.
Et avec le début de l’été austral, les personnes habitant de la pointe des Galets à la pointe de la Table ont tout intérêt à prendre leurs précautions face aux risques de houle cyclonique à venir.
Rappelons que les conseillers du Groupe Gesco Assurances sont à votre disposition. Avec eux, vous pourrez examiner les détails de votre couverture dans votre contrat d’assurance. Et profitez-en pour utiliser notre comparateur comparanoo.re pour rechercher la possible existence d’une assurance plus adaptée à votre situation.