Un an après les inondations du cyclone Bilal, La Réunion fait face à la pire sécheresse depuis 50 ans. À l’heure où la Californie brûle, que faut-il craindre ? Des incendies de broussailles dévastateurs faute de précautions ? Ou des assurances en mal de remboursements faute de capitaux ?
Le manque d’eau met l’île à sec
Du jamais vu en 50 ans. La Réunion aura connu un mois de décembre avec un déficit d’eau de -80 % ! Depuis les cyclones Belal et Candice en janvier 2024, il n’a quasiment pas plu.
Les maigres pluies d’octobre n’ont pas remis à niveau les nappes phréatiques. Même le récent cyclone Dikeledi aura apporté du vent, mais pas d’eau.
Sans forcément atteindre l’ampleur de Sainte-Marie, le manque d’eau oblige déjà plusieurs communes à restreindre certains usages. Lavage des voitures, arrosage des pelouses et remplissage des piscines sont, entre autres, réglementés dans 14 communes.
Cette sécheresse s’accompagne de températures plus élevées que d’habitude, confirmant une tendance au réchauffement climatique, voire à son accélération. Selon Météo France, La Réunion doit se préparer à des modifications majeures de son climat.
De 1980 à 2010, le seuil de 31° n’a été dépassé qu’une quinzaine de jours par an. Aujourd’hui, on en est déjà à 35 jours par an. Et les prévisions parlent de deux à six mois par an à la fin du siècle.
Le cycle de l’eau va se retrouver profondément bouleversé par cette alternance de périodes d’intenses sécheresses et ces épisodes de pluies torrentielles. L’incapacité pour les nappes souterraines à se recharger régulièrement va compromettre de manière durable l’approvisionnement en eau des habitants.
Face à ce constat, des stratégies d’adaptation seront nécessaires, à commencer par tirer concrètement les leçons des catastrophes passées.
Ainsi, les pluies diluviennes du cyclone Bilal ont favorisé une croissance importante de la végétation.Mais aujourd’hui, la sécheresse les a rendues particulièrement inflammables, au moindre mégot jeté par inadvertance depuis une voiture, comme cela peut se produire à Los Angeles.
Il va donc falloir penser à débroussailler, tout comme éviter de construire en zone inondable, car les assurances ne seront pas toujours là pour éponger nos erreurs.
Hausse de la redevance Cat Nat
C’est fait. Depuis le 1er janvier, le taux de la cotisation pour les catastrophes naturelles (Cat Nat) est passé de 12 % à 20 % pour les contrats d’assurance habitation. Cette surprime n’avait pas bougé depuis 25 ans.
C’est la conséquence directe de l’augmentation des phénomènes climatiques comme les inondations ou les sécheresses. Plus fréquents, ils coûtent aussi de plus en plus cher aux assureurs.
Lire à ce sujet « Le climat met au défi les assureurs » et « Le régime catastrophe naturelle se refait une jeunesse »
L’île de La Réunion en sait quelque chose. Entre les inondations du cyclone Belal et la sécheresse actuelle, la prise de conscience du réchauffement climatique commence à se renforcer.
Mais la culture du risque naturel a encore des progrès à faire. D’un côté, un quart des habitations de La Réunion est construit en zone inondable.Et de l'autre, on dénombre 75 % d’habitations individuelles. Nos compatriotes ont donc tout intérêt à faire des efforts, côté prévention. D’autant que seulement 52 % des résidences principales sont couvertes par une assurance habitation.
Pourtant, une bonne assurance habitation reste le meilleur moyen de protéger son espace de vie au quotidien et son patrimoine familial.
Comme évoqué dans notre article « Événement climatique et assurance habitation », l’idéal est bien sûr d’opter pour une assurance multirisques habitation (MRH). Elle permet, entre autres, de couvrir les dommages à vos biens contre les dégâts des eaux, les incendies, les catastrophes naturelles…
La prévention, un réflexe à prendre au quotidien
Pour limiter la hausse prévisible du coût des sinistres climatiques, le renforcement des efforts de prévention est une des meilleures solutions, tant sur le plan individuel que collectif.
En contenant la sinistralité climatique et en réduisant les risques, on agit pour maintenir l’assurabilité de notre quotidien. Il est impératif d’éviter des situations critiques comme en Californie où de nombreux contrats d’assurance habitation ont été résiliés au vu de risques trop importants.
C’est pourtant déjà le cas de certaines habitations ou collectivités en métropole : les assureurs jettent l’éponge face aux coûts grandissants des risques à couvrir.
La prévention de situations extrêmes reste donc une voie à explorer rapidement pour éviter un avenir incertain. Une voie qui commence par la sensibilisation et l’information du public sur ces nouveaux risques des temps modernes.
Ainsi, en ces périodes de fortes sécheresse, la moindre étincelle peut déclencher un feu. Comme le rappellent les autorités de l’île, sur la dizaine de feux à combattre en décembre dernier, 9 étaient d’origine humaine, dont 50 % étaient dus à des gestes imprudents.
Pour vérifier le niveau de couverture de votre assurance habitation, nous vous conseillons de contacter le Groupe Gesco Assurances. Ce courtier indépendant est implanté sur l’île de La Réunion depuis 2006 et connaît bien le terrain.
Dans l’une de ses trois agences, à Saint-Paul, Saint-Denis ou Saint-Pierre, ses conseillers sont à votre disposition pour vous aider à choisir les clauses nécessaires à une protection idéale de votre habitation.