Vents violents, routes inondées, maisons détruites, le cyclone Belal restera sans doute dans la mémoire de nombreux Réunionnais. Avec un œil frappant de plein fouet l’île, il va même provoquer le déclenchement de l’alerte violette pour la 1ère fois. Les près de 42 000 sinistres enregistrés vont coûter aux assurances environ 100 millions d’euros.
Belal frappe directement La Réunion
C’est la commune de Saint-Benoît qui a eu hélas le triste privilège de recevoir la première l’œil du cyclone Belal.
Vents dévastateurs à plus de 200km/h, pluies diluviennes (il est tombé 1367mm d’eau à Commerson du 13 au 16 janvier), houle cyclonique dépassant 11m, et près de 35° à Gillot-Aéroport. Ce cyclone Belal restera sans aucun doute dans la mémoire des Réunionnais.
Ainsi, depuis le passage de Colina en 1993, c’est la première fois que l’œil touche frontalement notre île.
Les dégâts sont impressionnants : 4 morts, des arbres arrachés, de nombreuses maisons détruites, des routes coupées, des milliers de foyers sans électricité, ni eau ou téléphone…
France Assureurs, organisme de tutelle du comité des assureurs de La Réunion, estime à 42 000 le nombre de sinistres. Parmi eux, 86 % concernent les biens de particuliers, essentiellement dans le Nord et à l’Est de l’île.
Cela représente presque deux années de déclaration de sinistres à traiter en urgence. Après la tempête Candice et les fortes pluies depuis, les assureurs ont donc du pain sur la planche.
Le coût total de Belal pour les assureurs pourrait atteindre 100 millions d’euros. En 2002, Dina avait coûté 169 millions d’euros.
Reste que de nombreux Réunionnais ne sont pas assurés. Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) estime que seulement 68 % des habitants de l’île ont souscrit une assurance multirisque habitation, contre 100 % en métropole.
Une situation catastrophique pour nombre de personnes donc après le passage de Belal.
L’état de catastrophe naturelle publié le 23 janvier
Engagée par le préfet de La Réunion, une procédure accélérée d’examen par la commission interministérielle CATNAT a eu lieu le 19 janvier 2024, c’est seulement 4 jours après le passage de Belal.
Elle concerne ainsi trois phénomènes météorologiques liés au cyclone : les vents cycloniques, les inondations et coulées de boue, les vagues et submersions marines.
Avec cette procédure accélérée, la publication de l’arrêté CATNAT a lieu ainsi en moins d’une semaine. Il faut plusieurs mois en procédure classique.
La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle permet, en ce qui concerne les biens assurés, de faciliter et accélérer les prises en charge des dégâts par les assurances. La procédure est alors encadrée par l’État et une réassurance par l’État est prévue pour les assureurs.
Les assurés, particulier, entreprise ou agriculteur, disposent de 30 jours pour déclarer leur sinistre auprès de leur assureur. La date de départ de ce délai est la date de publication au Journal Officiel, soit le 23 janvier 2024.
De leur côté, les assureurs disposent de :
- 1 mois, à partir de la réception de la déclaration de sinistre par l’assuré, pour saisir un expert et confirmer à l’assuré la mise en route des garanties ;
- 1 mois, après réception du rapport d’expertise, pour fournir aux assurés une proposition d’indemnisation ;
- 21 jours pour indemniser les sinistrés ou un mois pour confier à une entreprise la réalisation des travaux à effectuer.
L’état de « catastrophe naturelle » reconnue pour chaque commune de l’île
La commission CATNAT a donc décidé que chaque commune de l’île bénéficie de la reconnaissance « catastrophe naturelle » pour au moins un des 3 motifs.
Les autres phénomènes comme les inondations par remontées de nappes ou les mouvements de terrain devront suivre le cadre de la procédure CATNAT « classique ». Déposés par chaque commune, ces dossiers peuvent attendre en général plusieurs mois avant une décision.
- Concernant les vents cycloniques, la commission CATNAT a décidé de reporter sa décision dans l’attente d’éléments complémentaires.
- Pour les inondations et coulées de boue, 19 communes sont concernées par l’arrêté CATNAT. Les 5 autres communes de l’île recevront une réponse ultérieure ;
- Pour les vagues et submersions marines, les 19 communes situées sur le littoral voient l’arrêté CATNAT s’appliquer sur leur territoire.
Pour connaître la liste des communes concernées par chaque motif, vous pouvez télécharger ici l’Arrêté du 19 janvier 2024.
Le Groupe Gesco Assurances se mobilise pour vous aider
Au Groupe Gesco Assurances, c’est donc l’état d’alerte. Chez ce courtier indépendant, les conseillers sont à votre disposition pour vous aider à rédiger votre déclaration de sinistre et l’estimation de vos pertes.
De façon à déjà vérifier votre situation, nous vous conseillons de lire notre article « Événement climatique et assurance habitation »
Avec ses trois agences, Saint-Paul, Saint-Denis et Saint-Pierre, le Groupe Gesco Assurances est au plus près des sinistrés.