Movember : empêcher les hommes de mourir trop jeunes
Après Octobre Rose, Movember est chaque année l’occasion d’une campagne de sensibilisation aux maladies de l’homme, comme le cancer de la prostate, et à la prévention du suicide. Depuis 2012, des hommes se laissent pousser la moustache en novembre pour lever des fonds pour la recherche.
Briser les tabous autour de la maladie
Dans notre société, l’homme doit toujours être fort. Mais jouer à l’homme ne sert à rien face à la maladie. Movember veut donc contribuer à briser les tabous. Il n’y a aucune honte à parler de santé masculine. Et c’est simplement un fait : les hommes meurent cinq à six ans avant les femmes, en moyenne.
Chaque heure, cinq hommes meurent donc prématurément d’une maladie qu’il était possible de soigner en la traitant plus tôt.
En proposant à chaque homme de se laisser pousser la moustache pendant 30 jours, Movember veut ainsi provoquer la discussion et l’échange entre toutes et tous.
Les hommes n’aiment pas parler de leur santé. Mais justement, entre vrais amis, essayer d’établir un dialogue, montrer qu’on sait écouter peut parfois rompre un tabou. Cela augmente les chances d’établir un diagnostic à temps.
C’est d’ailleurs un des objectifs de Movember : inciter les hommes à participer aux opérations de diagnostic précoce. Comme Octobre Rose pour les femmes, il s’agit de faire comprendre qu’un test régulier vaut mieux qu’un diagnostic tardif.
La santé mentale à La Réunion
Cette importance du dialogue est encore plus vrai si on aborde la douloureuse question de la santé mentale. Selon l’ORS Réunion, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 29 ans, après les accidents de la route.
Trois tentatives de suicide ont lieu chaque jour. Et l’Observatoire régional de la santé (ORS) de La Réunion recense un décès tous les quatre jours lié à une tentative de suicide. Et cette tendance semble s’aggraver.
La tranche des 18-25 ans préoccupe le plus. Une vie qui manque de sens, le sentiment d’être inutile… Autant d’impressions qui marquent ainsi l’adolescence de jeunes à la recherche de repères.
Aujourd'hui l’isolement dans son smartphone constitue un véritable fléau social. Et parler de plaisir par les loisirs ou la musique semble relever du conseil de « bobos ». Mais le repli sur soi, la rupture du dialogue n’ont jamais rien donné de bon en matière de santé mentale.
Dans cette course nécessaire à la prévention du bien-être social, les activités collectives, des relations constructives doivent être mises en valeur. Elles sont autant d’occasions de dialogue simple, preuve élémentaire qu’on existe pour les autres.
Il est obligatoire que chacun trouve sa place et un sens à sa vie. Mais, pour cela, il est sans doute nécessaire de réduire le carcan des exigences de réussite et d’obligation.
Dans une société où on cours de plus en plus, prendre le temps de dialoguer et d’encourager est une bulle d’air et de liberté. Même une goutte d’eau, cela peut faire du bien.
Le cancer de la prostate et des testicules
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes. Il survient le plus souvent après 65 ans. Plus de 50 000 nouveaux cas sont détectés chaque année en France, selon la Ligue contre le cancer. A La Réunion, en 2021, 3 900 hommes étaient pris en charge pour un cancer de la prostate : 1 700 pour un cancer actif, et 2 200 sous surveillance.
Le cancer des testicules est le plus répandu chez les jeunes hommes, autour de 36 ans. Environ 2 800 cas sont diagnostiqués chaque année en France.
La prostate est une glande de l’appareil génital masculin, située sous la vessie, de la grosseur d’une châtaigne. Elle sécrète une partie du liquide qui compose le sperme et auquel s’ajoutent les spermatozoïdes produits par les testicules.
Le cancer de la prostate est une tumeur provoquée par le développement rapide de certaines cellules. Sans traitement, ces cellules peuvent par la suite se propager en dehors de la prostate en créant d’autres tumeurs après métastase.
Il peut se développer sans réellement de symptôme. Une modification de la façon d’uriner ou des difficultés à avoir une érection peuvent effectivement indiquer la présence d’un cancer de la prostate. Un toucher rectal ou un test de dépistage d’une protéine produite par les cellules cancéreuses font partie du dépistage de base.
S’informer avant de décider
Mais vu le taux de survie (93 % 5 ans après le diagnostic), certains médecins conseillent de ne pas se précipiter. D’une part la fiabilité du dépistage n’est pas clairement démontrée. D’autre part, de nombreux cancers restant « latents ». Ce dépistage expose ainsi inutilement à un risque de complications d’ordre psychologique, voire physique en cas de traitement.
Il est donc important d’avoir à ce sujet une discussion sérieuse avec son médecin traitant.
Pour en savoir plus, nous vous conseillons la lecture de la brochure « Le dépistage du cancer de la prostate : s’informer avant de décider ».
Le Groupe Gesco Assurances, courtier en assurances responsable, s’associe à cette campagne Movember de sensibilisation à la santé des hommes, à La Réunion.