80 % des Français souhaitent pouvoir vieillir en restant tranquillement chez eux. Mais la perte d’autonomie rend complexe ce vœu. C’est pour répondre à cette problématique qu’est expérimenté depuis 3 ans le Dispositif Renforcé de soutien A Domicile (DRAD).
Les enjeux du vieillissement de la population
L’allongement de la durée de vie est un progrès indéniable. Mais il oblige la société à s’adapter pour intégrer au mieux l’accroissement du nombre de personnes âgées.
Sans parler de l’évolution conflictuelle de l’âge de la retraite se pose la question de la prise en charge des personnes en perte d’autonomie. Ce nouveau défi sociétal doit en effet répondre au souhait de plus de 80 % des personnes âgées de rester à leur domicile le plus longtemps possible.
Véritable enjeu de bien-être, bien vieillir à domicile répond aux besoins fondamentaux des seniors. Demeurer dans un environnement familier, continuer à parler à ses amis, ses voisins…, bref garder ses repères est fondamental pour le moral et donc la santé des personnes âgées.
Jusqu’à maintenant, la principale réponse à la perte d’autonomie est le placement en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). Mais il existe des efforts à faire en matière d’encadrement et de formation des personnels d’Ehpad. Et on estime à plus de 100 000 le nombre de places supplémentaires qu’il va falloir créer d’ici 2030.
C’est pour répondre à cette évolution des besoins que les pouvoirs publics et les acteurs du secteur travaillent à de nouvelles manières d’accompagner la perte d’autonomie. Et certains appellent de leurs vœux à une transformation rapide du modèle historique de l’EHPAD.
Le Dispositif Renforcé de soutien à domicile
Tout le monde s’accorde sur l’urgence de mettre en place collectivement une meilleure prise en charge des personnes en perte d’autonomie et de leurs aidants.
C’est dans cet objectif que se déroule, depuis octobre 2020, une expérience d’alternative à l’Ephad sur 11 territoires en France : le Dispositif Renforcé de soutien A Domicile ou projet DRAD.
Porté par la Fédération Nationale de la Mutualité Française, la Croix Rouge française et l’Hospitalité Saint-Thomas de Villemeuve, le projet DRAD est financé en partie par l’Assurance Maladie.
Chaque DRAD reçoit un budget de 1004 euros par mois par bénéficiaire, pour assurer sa fonction de coordination des parcours.
Le projet DRAD s’adresse aux personnes de plus de 60 ans, avec un niveau de dépendance très élevé (GIR de 1 à 4). Chaque DRAD s’occupe de 10 à 30 personnes âgées dépendantes.
La prise en charge du bénéficiaire est globale : parcours de santé, vie sociale… Le DRAD coordonne l’ensemble en s’appuyant sur un Ehpad. Une équipe médicale se forme pour compléter le travail du médecin traitant et soutenir les aidants.
Des aides-soignantes accompagnent les personnes âgées lors de promenades, ou pour participer à des activités en lien avec l’Ehpad. Au besoin, on adapte le logement aux problèmes de mobilité avec une ergothérapeute. Il s’agit notamment de prévenir les chutes : lit médical, salle de bains mieux adaptée…
Autour d’un dossier médical informatisé, des mesures de prévention sont mises en place. Ainsi, en cas de problème, la personne peut passer en accueil de jour en Ehpad, voire en séjour temporaire de 15 jours. De plus, une permanence de nuit est organisée via de la téléassistance.
Bien vieillir chez soi, ça se prépare !
Avec le vieillissement de la population, de nombreux adultes aident leurs parents âgés à vivre au quotidien. Souvent, en devenant eux-mêmes seniors, ils ont déjà une forte expérience des problèmes que l’âge peut provoquer.
Ils connaissent les démarches administratives, ont fait le tour de l’offre de services médicaux et d’aides à la personne, etc. Ces jeunes seniors ont donc une meilleure connaissance du coût du bien vieillir. Ils peuvent anticiper les éventuelles difficultés à venir.
Certes, le budget à prévoir pour rester à domicile dépend du degré de dépendance. Mais les coûts peuvent vite monter, si on parle de services à domicile, comme les aides pour les courses ou le ménage.
De même, l’adaptation des logements est souvent nécessaire. Or, aménager une chambre au rez-de-chaussée est un aménagement à anticiper pour en étaler le financement. Tout comme installer un monte-escalier, ou transformer une baignoire en douche.
Dans tous les cas, une visite à votre courtier en assurance s’impose pour préparer son bien vieillir à domicile. L’objectif est d’éviter de se priver de soins de santé, pour pouvoir rester à la maison.
Des solutions existent, comme anticiper les besoins en prothèses auditives ou dentaires, ou voir venir les problèmes ophtalmologiques.
Les conseillers de Gesco Assurances peuvent vous aider à choisir les options ou les niveaux de couverture dont vous pourriez avoir besoin dans un avenir proche. Certaines mutuelles prévoient également des primes d’ancienneté qui peuvent réduire le montant des cotisations.
Dans nos 3 agences de La Réunion, vous pourrez aussi envisager de souscrire une offre de prévoyance ou une assurance dépendance et perte d’autonomie.
Dans tous les cas, plus vous préparerez votre avenir à l’avance, plus vos « vieux jours » se passeront bien à domicile.