Malgré leurs « meilleurs efforts », la hausse des cotisations des complémentaires santé est plus importante que l’inflation en 2023. L’enquête de l’UFC-Que Choisir la chiffre à 7 % contre 5,2 % d’inflation en 2022. Pour l’association, les assurés ont tout intérêt à se tourner vers les comparateurs pour faire jouer la concurrence.
Une augmentation moyenne de 126€ par an
Pour sa dernière enquête, l’UFC-Que Choisir, association de consommateurs, a examiné 594 contrats individuels de complémentaire santé, portant sur 128 organismes. Le résultat est clair : la hausse médiane est de 7,1 % entre les tarifs de 2022 et ceux de 2023.
Cela représente une augmentation médiane des cotisations annuelles de 126€.
Pourtant Florence Lustman, la Présidente de France Assureurs, s’était engagé à contenir les primes en dessous de l’inflation : 5,2 % en 2022 selon l’INSEE. C’était en septembre, lors d’une rencontre avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.
Certes l’engagement formel concernait les cotisations des assurances auto et habitation. Mais nombreux sont ceux qui pensaient que cela concernait aussi les complémentaires santé. Voir notre article « Les assureurs s’engagent contre l’inflation et ses racines ».
Le 5 janvier, la Mutualité Française parlait d’une hausse de 4,1 % pour les contrats individuels de mutuelle santé. Le 18 janvier, l’association de consommateur constate une hausse réelle de 6,9 %, une différence non négligeable.
A la décharge des mutuelles, ce ne sont pas les pires. Selon l’enquête, la hausse est de +9 % chez les assureurs, et +8,8 % chez les institutions de prévoyance.
2022 une année noire pour les assurances
En dehors du nombre d’indemnisés qui augmentent chaque année à cause du vieillissement de la population, 2022 a coûté cher aux compagnies d’assurance.
Rien que pour les dégâts des catastrophes climatiques, incendies, sécheresse et inondations, la facture avoisine les 6 milliards d’euros en 2022. Et cela devrait se reproduire dans les années qui viennent.
Autre poste qui a explosé : le coût des réparations, tant dans le domaine de l’automobile que dans celui de l’habitation. Ce qui n’a pas empêché les assureurs de s’engager à limiter la hausse des cotisations dans ces deux secteurs.
Enfin, la réforme du 100 % santé a coûté cher aux assurances. Au 1er semestre 2022, elles ont pris en charge 81 % des dépenses des assurés en optique, 79 % en dentaire et 72 % en audiologie.
Les paniers de soins de qualité avec sans reste à charge sont certes une bonne idée pour les assurés. Mais si cela oblige les mutuelles à augmenter leurs cotisations et le reste à charge, le but ne sera pas atteint. A croire que c’est une façon déguisée de réduire le déficit de la sécu en faisant payer les assurés via des augmentations côté mutuelles santé.
Des avis d’échéance qui manquent de clarté
L’augmentation des remboursements par les mutuelles constatée chaque année explique sans doute la hausse des tarifs des complémentaires santé de + 39 % depuis 2010, soit plus que pour les contrats auto et habitation.
Pour l’UFC, la difficulté à percevoir la réalité de ces hausses vient du manque de transparence des avis d’échéance. L’association regrette que la hausse tarifaire n’y soit jamais exprimée en euros ou en pourcentage, ce qui pourrait alerter l’assuré. Rappelons que la grande majorité des contrats se renouvelle par tacite reconduction.
Une critique qui concerne aussi l’opacité du taux de redistribution et des frais de gestion. Pourtant ces deux informations doivent être obligatoirement communiquées à chaque assuré depuis le 1er septembre 2020.
L’arrêté du 6 mai 2020 précise en effet que les complémentaires santé doivent communiquer avant la souscription, puis annuellement : « Le ratio, exprimé en pourcentage, entre le montant des prestations versées par l'organisme assureur pour le remboursement et l'indemnisation des frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident et le montant des cotisations ou primes hors taxes afférentes à ces garanties ».
L’obligation concerne aussi les frais de gestion et leur composition.
Et ces informations doivent être « libellées de manière lisible, claire et intelligible ».
Un recours nécessaire aux comparateurs d’assurance
Face à ces hausses et à cette opacité, l’UFC préconise de faire jouer la concurrence, en utilisant les comparateurs d’assurance. Elle rappelle également le droit de chaque assuré de résilier son contrat à tout moment, après un an de souscription.
L’utilité des comparateurs n’est plus à démontrer. Chaque jour, à Comparanoo, nous recevons de nombreuses demandes pour savoir quelle est la meilleure solution pour répondre à une situation particulière.
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